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Ennahdha: ''Les mesures de Kaïs Saïed ont terni l’image du pays''

Les mesures exceptionnelles et " non-constitutionnelles " prises par le président Kaïs Saïed, depuis le 25 juillet dernier, avaient terni l'image de la Tunisie post-révolution, comme elles avaient nui aux acquis du pays, a estimé, ce jeudi, le mouvement Ennahdha dans un communiqué.

"Le président Kaïs Saïed s'est arrogé les pleins pouvoirs, le 25 juillet dernier, provoquant ainsi une crise politique inédite et un tollé au niveau national et international ", a encore affirmé Ennahdha, principal parti au pouvoir et au parlement avec 52 sièges.

Pour cette formation politique, les mesures " exceptionnelles " de Kaïs Saïed ont saboté le processus démocratique engagé en Tunisie et risquent aujourd'hui de transformer le pays en " un cas de droits humains " à l'échelle internationale.

Réuni, mercredi, le bureau exécutif d'Ennadha a appelé à un retour à la légitimité et au processus démocratique transparent, impliquant la société civile et les différents acteurs politiques.

Le bureau a également plaidé pour la reprise des activités de l'institution parlementaire, suspendues, depuis presque trois mois. L'Objectif, d'après le même communiqué, étant de conférer un aspect légal au gouvernement.


Le 25 juillet 2021, le président Kaïs Saïed a annoncé une série de mesures exceptionnelles en se référant à l'article 80 de la Constitution. Il a décidé la suspension de toutes les activités du parlement pendant 30 jours, la levée de l'immunité parlementaire des députés et la révocation du chef du gouvernement Hichem Mechichi.
Un mois plus tard, il a décidé la prolongation de la période d'application des mesures exceptionnelles.

Le 22 septembre, il a promulgué un décret présidentiel (n°2021-117) portant sur de nouvelles mesures exceptionnelles, dont le maintien de toutes les activités du parlement suspendues, le maintien de la levée de l'immunité parlementaire des députés et la suspension de toutes les indemnités et avantages accordés au président du parlement et aux députés.

Il a été également décidé, la suppression de l'instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.

Le président Saïed se charge, dans le cadre de ce décret, de l'élaboration de projets de révisions relatives aux réformes politiques, avec le concours d'une commission dont l'organisation est fixée par décret présidentiel.

(TAP)