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Le Virginia, a évité une catastrophe à Ulysse, selon l'enquête

Si le porte-conteneurs chypriote n'avait pas stoppé la course folle du cargo Ulysse,... le cargo tunisien aurait foncé direct dans l'îlot de Giraglia. Affirme un article publié ce matin du 11 octobre dans le journal Corse matin

L'accident de l'Ulysse et du Virginia qui n'a fait miraculeusement aucun blessé parmi les 79 personnes présentes à leur bord et provoqué qu'une mini "marée noire", apparemment sous contrôle, constitue un avertissement sans frais pour les autorités maritimes riveraines. En espérant qu'elles sauront en tirer toutes les leçons, au-delà du constat évident que l'équipage tunisien du cargo percuteur a fait preuve, a minima, d'un cruel manque de vigilance...

Au vu des images sous-marines prises par les plongeurs-démineurs de la Marine nationale, des experts estiment que l'Ulysse filait 19 noeuds (35 km/h) au moment de la collision, ce qui signifie qu'il marchait quasiment à sa vitesse de croisière.

 L'angle de l'impact tend également à prouver qu'il n'a pas cherché à éviter l'obstacle. Plus inquiétant encore : selon nos informations, lors du choc, le porte-conteneurs ne se trouvait pas dans l'alignement du "doigt" du cap Corse, perpendiculairement à la route qu'aurait dû suivre le cargo entre Gênes et Tunis. Au contraire, le Virginia était mouillé perpendiculairement au cap insulaire, tandis que le cargo, pour une raison inconnue, faisait route quasiment plein sud. Ce qui laisse supposer que si le porte-conteneurs chypriote ne s'était pas trouvé devant lui pour le stopper, l'Ulysse filait droit sur l'îlot de la Giraglia, au nord du cap Corse, distant de seulement 25 km, où il se serait sans doute brisé à pleine vitesse, avec ses 45 marins et passagers.

En attendant que l'enquête, désormais aux mains du procureur de Paris, établisse les responsabilités, l'amiral du Ché a tenu à apporter des précisions sur le déroulement des deux chantiers en cours, à savoir la lutte contre la pollution marine provoquée par l'accident et la séparation des deux bateaux en vue de leur remorquage.

(Source Corse matin)