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Les syndicats de Tunisair fustigent l'autorité de tutelle

Les syndicats de Tunisair relevant de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) ont fait part, dans un communiqué publié, jeudi, de leur refus de la politique suivie par l'autorité de tutelle et la direction générale de l'aviation civile qui consiste à créer des conflits entre les différents corps de métiers au sein de la société à travers la consécration de la politique de discrimination et de séparation entre eux.


Ce communiqué intervient suite à l'accord conclu, le 12 mars 2018, entre l'autorité de tutelle et la fédération générale du Transport, qui consiste en la révision à la hausse de la prime de technicité (une augmentation de 400 dinars répartie sur 15 mois) et l'augmentation de la rémunération des heures supplémentaires, de l'indemnité de transport et de maintenance.


La déclaration accuse la Direction générale de l'aviation civile d'exercer des pressions sur le transporteur national à travers l'octroi à Qatar Airways de la cinquième liberté que la compagnie tunisienne a cherché à obtenir depuis 2012 ainsi que la signature de l'accord de l'open sky tout en ignorant la mise en œuvre du programme de restructuration.


"Compte tenu des conséquences graves de ces politiques sur l'économie nationale en général et sur le transporteur national en particulier et dans le cadre de la lutte contre l'imposition de la politique du fait accompli dans le but de déclarer la faillite de la compagnie aérienne et d'annoncer sa cession, les syndicats ont décidé de porter le brassard rouge pendant quatre jours à partir de lundi prochain pour manifester le refus catégorique de telles pratiques".


Le syndicat des employés à terre de Tunisair avait publié le 13 mars courant un communiqué dans lequel il exprime son étonnement de la signature de l'accord du 12 mars, indiquant qu'il avait été convenu de reporter les revendications d'ordre financier au démarrage des négociations sociales.


Le syndicat avait affirmé qu'après la signature de cet accord, il ne pouvait que "se tenir aux côtés des revendications légitimes de ses affiliés et de les défendre afin de garantir le principe de l'égalité entre tous les corps de métiers partant du principe que tous les agents ont le droit d'améliorer leurs conditions sociales sans discrimination ou exclusion".

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