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Bouguerra: L’historiographie ne prospère que sous la démocratie

L’historien Abdeljelil Bouguerra a déclaré, dans "Jaweb Hamza" de ce dimanche 4 juin 2023, que l’historiographie ne eut prospérer que sous les démocraties et dans un climat de libertés.
 
Il a ajouté que les autocrates n’aiment pas cette science et que certaines dictatures, comme celle de Napoléon Bonaparte en France, ont même retiré "l’histoire" des programmes scolaires.

Abdeljelil Bouguerra a aussi souligné que l’histoire académique en Tunisie n’a pas eu l’importance qu’elle méritait, malgré la présence d'études de valeur dans les archives de la bibliothèque universitaire.

Sur un autre plan, l’invité de Mosaïque FM a indiqué que son ancien professeur à l’Université, Ali Mahjoubi, l’a encadré et l’a aidé à renoncer à ses convictions intellectuelles et idéologiques.

"A l’époque, le leader Habib Bourguiba ne représentait pour moi que la dictature, mais grâce à Ali Mahjoubi, j’ai découvert l’autre facette de Bourguiba, celle de l’homme d’Etat et de bâtisseur de l’Etat national", a-t-il dit.

Bouguerra a, également, indiqué que l’histoire de la politique en Tunisie se résume à un conflit entre quatre courants essentiels : le nationaliste qui est apparu après la première guerre mondiale, le conservateur islamiste (début du 20e siècle), le panarabe (les années 1940-1950’) et le communisme central (1920).

Il a estimé que certaines personnalités nationales, comme Tahar Haddad, Mohamed Ali Hammi etc. ont été délaissées par les historiens contemporains, alors qu’elles ont marqué l’histoire tunisienne de leur empreinte. Idem pour certaines des périodes les plus riches de l’histoire, comme les années 1960. "Seuls les peuples civilisés honorent et rendent hommage à leurs symboles", a-t-il ajouté.