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Vaccin Johnson & Johnson: Faut-il s’en inquiéter ?

Le ministère de la Santé a annoncé, hier lundi, avoir suspendu l’utilisation du vaccin Johnson & Johnson dans sa campagne de lutte contre le Coronavirus et ce, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Agence américaine des médicaments.

L’OMS et FDA ont, en effet, décidé de limiter l’accès à Johnson & Johnson, mentionnant des risques de graves thromboses (formation de caillots sanguins), associées à ce vaccin.

Pas de raison à la panique
Le ministère de la Santé a précisé que le Centre national de pharmacovigilance n'a reçu aucune notification faisant état d'effets secondaires graves chez des vaccinés au Johnson & Johnson, notamment des caillots sanguins.

Cette information a été confirmée par la directrice de la santé de base au ministère de la Santé, Ahlem Gzara, dans une intervention sur les ondes de Mosaïque FM. Elle a souligné que les effets secondaires du vaccin apparaissent, sept à quatorze jours après l’injection et que, par conséquent, les personnes inoculées au Johnson & Johnson, ces derniers mois, n’ont rien à craindre.

De son côté, le ministre de la Santé, Ali Mrabet, a fait savoir que l'Etat assure le suivi nécessaire, après les alertes reçues de la part de l’OMS et de la FDA.

Il a, également, souligné que son département compte détruire son stock de vaccins Johnson & Johnson par souci de protéger la santé du citoyen.

Il est à noter que d’après les chiffres du ministère de la Santé et de la plateforme Evax, un million de doses de ce vaccin ont été administrées, soit un taux de 8.83 % de l'ensemble des injections. A noter qu'avec 46%, Pfizer reste, de loin, le vaccin le plus utilisé en Tunisie.

Ad26.COV2.S :Un taux d’efficacité de 66%
Ad26.COV2.S, connu sous le nom de Johnson & Johnson ou encore de Janssen, est un vaccin anti-Covid, mis en au point par le laboratoire pharmaceutique belge Janssen Pharmaceutica, filiale du groupe américain Johnson & Johnson, en collaboration avec le centre médical universitaire américain BIDMC.

Il s’agit d’un vaccin à injection unique qui a reçu une autorisation d'utilisation d'urgence de la part de la FDA en février 2021.

Avant le début de son administration, le laboratoire a annoncé que son vaccin procure une efficacité de 66% et que son avantage, par rapport aux autres vaccins, réside dans sa température de conservation plus élevée.

Neuf décès aux USA
Outre les effets secondaires "habituels" comme les maux de tête, fièvre, fatigue et douleurs musculaires, l’Agence américaine des médicaments a annoncé que soixante cas confirmés de thrombose, dont neuf décès, ont été recensés aux Etats-Unis sur un total de 19 millions de doses administrées dans ce pays, soit un taux de 3.2 cas par million.
 
La FDA n’a pas, pour autant, recommandé l’interdiction de Johnson & Johnson et elle a même cité trois exemples de personnes pouvant encore recevoir ce vaccin :

- Les individus présentant un risque de fortes réactions allergiques (choc anaphylactique) à une injection de vaccin à ARN messager, comme Pfizer et Moderna.

- Les personnes ayant un accès limité aux vaccins de Pfizer et Moderna pour des questions de disponibilité.

- Les individus "ayant des inquiétudes personnelles à recevoir un vaccin à ARNm", et qui resteraient sans cela non vaccinés.

(Mosaïque FM & AFP)