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Toubel: Avec ou sans le 25 juillet, Ennahdha devait quitter le pouvoir

La militante et la figure de proue du théâtre tunisien, Leïa Toubel, était l'invitée, ce dimanche 12 décembre 2021, de l'émission "Répondez à Hamza" (Jawéb Hamza).


Toubel a affirmé qu'elle n'était pas satisfaite de la situation post 25 juillet 2021. "Même s'il y a eu un changement positif avec cette date, notamment le gel du Parlement, je pense qu'il est temps de sortir de cette période d'exception", a noté l'invitée de Mosaïque FM.

"J'étais à Genève, quand Nejla Bouden a été nommée cheffe du gouvernement et cette nomination m'a fait beaucoup plaisir, ainsi qu'à d'autres personnes qui n'étaient pas toutes tunisiennes", a déclaré Toubel, considérant que ce n'est pas très important que Bouden ne fasse pas de discours. "Plusieurs personnes avant elle ont parlé, sans rien faire pour le pays", a-t-elle expliqué.

Elle a, par ailleurs, indiqué que personne ne détient les clés du pays, selon ses dires. "Le peuple tunisien est imprévisible. Il a la latitude de faire chuter n'importe quel régime", a-t-elle noté.

Sur  un autre plan, l’interlocutrice de Hamza Belloumi est revenue sur ses déclarations où s'était revendiquée de l'extrême gauche et qu'elle était une citoyenne extrémiste.
 
"Quand j'avais dit cela, je parlais de ma conception de l'art, mais politiquement je n'appartiens à aucun mouvement", a-t-elle affirmé, soulignant que le seul parti auquel elle appartient n'est autre que la Tunisie.

En ce qui concerne la situation dans le pays, Toubel a estimé que pour avancer, il faut que chaque partie assume ses responsabilités.

Elle a, dans ce contexte, critiqué le paysage politique et ceux qui ont gouverné durant les dix dernières années, notamment le mouvement Ennahdha, estimant que ce dernier aurait quitté le pouvoir, tôt ou tard, avec ou sans les mesures du 25 juillet.


Et d'ajouter : "Il faut que les parties qui ont causé tous ces dégâts, durant cette dernière décennie, soient jugées".

"On ne peut pas tourner la page et passer à autre chose, tant qu'on n'aura pas condamné les personnes qui été derrière le meurtre de Chokri Belaï t-d, Mohamed Brahmi, Sokrat Cherni et tous les autres martyrs de la patrie", a-t-elle martelé.