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Les médecins dans les régions intérieures...Un projet de loi

Lors de son intervention dans "Sbeh Ennes" de ce lundi, le Dr. Nabil Thabet, président de la Commission de la Santé, des Affaires sociales, de la Femme, de la Famille et des Personnes handicapées à l'Assemblée des Représentants du Peuple, a dévoilé une proposition de projet de loi, concernant le travail des médecins résidents dans les régions intérieures.

Le projet vise à repêcher les médecins dont le score ne leur permet pas d'accéder aux spécialités de leur choix, à condition qu'ils s'engagent à exercer dans les régions intérieures, tout le long de leur formation et de continuer à y exercer, pendant cinq ans, une fois leur diplôme de spécialiste obtenu. Cela concerne des domaines tels que l'obstétrique, la chirurgie générale, la cardiologie, la chirurgie vasculaire, la réanimation médicale, l'imagerie médicale et la pédiatrie.

Thabet a expliqué que le ministère de la Santé a affecté, en 2017, un certain nombre de centres de formation, dans le cadre du concours de résidanat en médecine, exclusivement aux hôpitaux des régions intérieures, destinés aux médecins dont les scores sont inférieurs à ceux requis pour l'accès à ces spécialités. Cependant, un grand nombre d'entre eux n'ont pas rejoint leurs lieux de travail, alors que d'autres les ont quittés, avant la fin de leur formation.

L'intervenant a souligné qu'en 2023, seuls 45 médecins sur un total de 250 médecins, nouvellement affectés aux hôpitaux des régions intérieures, ont effectivement rejoint leurs postes et ce malgré leurs engagements.

Le président de la Commission de la Santé à l'ARP a, également, déclaré que cette situation l'a poussé à présenter un projet de loi qui sera discuté et qui pourrait être modifié, notamment en réduisant la période minimale de travail dans les hôpitaux des régions intérieures de 5 à 2 ans.

Thabet a ajouté que le médecin qui refuse de s'engager pourrait être contraint à rembourser les coûts de sa formation à l'État tunisien, soulignant que la formation d'un médecin spécialiste coûte à la nation, plus de 100 000 dinars par an.

La proposition de projet de loi comprend des restrictions de voyage pour ces médecins, conditionnées par l'obtention d'une autorisation préalable du ministre de la Santé.