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Ben Mahmoud: Des solutions pour combattre l’économie de rente existent

Ridha ben Mahmoud, président du stipule qu’il s’agit d’un appareil judiciaire qui traite les plaintes déposées directement par les ministères, les chambres ou toute personne qui exerce une activité commerciale.

Le Conseil peut se saisir automatiquement des dossiers en lien avec  les activités nuisant à la concurrence loyale dans tous les secteurs économiques. 

"Notre objectif est de contribuer à préserver l’ordre dans les marchés et le confort du consommateur. Pour éviter toute injustice, le Conseil entreprend une étude du marché pour donner un verdict correct. Notre rayon d’action est très large et touche tous les secteurs", a expliqué le responsable.

Ben Mahmoud a ajouté que le Conseil émet 50 décisions par an et entre 60 et 70 consultations. "Ce chiffre très bas s’explique par l’absence de la culture de concurrence en Tunisie. Nous avons établi des partenariats avec les facultés, les avocats et les chambres patronales pour présenter ce Conseil. Sur un plan international, nous sommes une référence dans le domaine mais en Tunisie, notre rôle est méconnu. Depuis sa création, le Conseil a pris des décisions importantes contre des actions illicites commises par les banques, les sociétés de télécommunication, les grandes surfaces et même des institutions publiques. Nous nous opposons à plusieurs pratiques et malgré le manque d’effectifs, le Conseil continue de jouer son rôle", a estimé Ben Mahmoud.

Le président du Conseil a, également, indiqué que les lacunes de la loi de la concurrence consistent essentiellement dans la durée des  délais de traitement des dossiers. "Nous avons proposé la création d’un Conseil supérieur de la concurrence qui doit réunir le Conseil st des équipes de contrôle économique du ministère du Commerce. Nous essayons de trouver des solutions en présentant des projets au gouvernement. Nous avons examiné un projet de réformes avec le gouvernement d’Elyès Fakhfakh, mais tout le monde sait ce qui s’est passé dans le pays par la suite. Le gouvernement Mechichi n’a pas trouvé le temps pour examiner ce sujet, à cause de la situation épidémique", a-t-il ajouté. 

L'invité de Midi Show, a expliqué, dans un autre contexte, que le Conseil ne défend en aucun cas l’économie de rente. "Il y a un problème au niveau des équipes de contrôle économique. Pour la production du fer à béton par, exemple, le Conseil de la concurrence ira directement chercher s’il y a un abus collectif de la part des sociétés productrices... Ce Conseil était le premier à lancer l'alerte sur le problème de l'économie de rente. Pour rappel, nous avons infligé des amendes à des sociétés de raffinage d’huile végétale qui ont bloqué un marché d’importation en 2017".

Le responsable a insisté sur la nécessité d'exploiter la campagne menée par le président de la République pour relancer la guerre contre l’économie de rente et la spéculation. "Il faut aussi reconnecter les institutions de l’Etat et éviter la création d’instances isolées et qui ne sont pas au courant de ce qui se passe réellement dans le pays", a-t-il noté.