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S. Taieb: Compter sur les barrages ne suffit plus en Tunisie

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Samir Taieb, ministre de l’Agriculture a déclaré aujourd’hui, lundi 5 décembre 2016 lors de son passage dans Midi Show sur Mosaïque FM qu’il évite de tomber à un niveau bas du dialogue surtout suite à sa nommination. Ma réponse se fait par le travail et les actions, a-t-il ajouté.


En parlant du problème de l’eau, Samir Taieb a expliqué que dans  les barrages  il y a un manque de  504 millions mètres cubes par rapport à la même période de  l’année dernière. «Il faut atteindre 1800 millions de mètres cubes pour ne pas vivre les problèmes  de l’été dernier».


Le ministre a expliqué que le système hydraulique en Tunisie s’est basé sur les barrages et le transfert de l’eau du nord vers le sud. «Actuellement il faut opter pour la désalinisation de l’eau de mer comme c’est le cas en Algérie. Le coup de transformation est plus réduit par rapport au transfert de l’eau du nord vers le sud.  En Tunisie, il y a 11 mille puits anarchique dont 7000 à Kébili. Nous n’avons pas trop de solutions. Certains puits surtout au sud seront équipés d’électricité pour permettre le travail convenable des oasis du sud».


Samir Taieb a assuré que pour l’année prochaine, 40 unités de désalinisation d’eau de mer  d’un coût de 200 millions de dinars seront installés en plus d’environ 20 puits supplémentaires pour alimenter les réseaux d’eau potable et de l’irrigation.


Agrumes


560 mille tonnes d’agrumes seront produits cette année en Tunisie selon les estimations, mais uniquement 25% de la production est exportée. «Pour améliorer les chiffres, il faut garantir une meilleure qualité. Le ministère de l’agriculture n’a pas de service de marketing. Mais nous venons de conclure un accord avec le ministère de la Défense nationale pour affréter un avion cargo de l’armée en cas de besoin d’exportation. Il y a des marchés prometteurs hors de la zone euro comme celui de l’Iran et la Russie», a fait savoir le ministre de l’Agriculture.


Gestion


L’idée des délégations régionales de l’agriculture est dépassée. La gestion des dossiers n’est pas bonne. Les délégués ne se chargent que de la gestion de l’eau. Par contre la pêche est marginalisée à tel point que le banditisme est devenu une règle. Idem pour la gestion des forêts qui est  absente en Tunisie. Nous n’avons pratiquement plus de forêts à cause de l’anarchie, a assuré le ministre. 
Samir Taieb a expliqué que son ministère a essayé de faire un bilan des terres domaniales. 70 hectares ont été repris par l’office des terres domaniales. Cet office n’a plus les moyens de gérer toutes les terres. 35 sociétés de revalorisation des terres seront  dont créées prochainement dans le respect des règles de transparence afin de valoriser les terres. Le ministère pourrait opter aussi pour la réduction des espaces destinés à la culture des tomates pour affronter le manque d’eau.


Changement de position


Samir Taieb a assuré qu’il ne fait pas partie d’un gouvernement de coalition, mais d’un gouvernement d’unité nationale qui applique les règles du pacte de Carthage. «Ce gouvernement a pris des décisions courageuses et il a assumé sa responsabilité dans plusieurs dossiers. J’ai fait partie de la majorité des réunions avec la centrale syndicale. Mais je préfère agir au lieu de faire des déclarations qui provoquent des problèmes. Le dialogue continuera avec l’UGTT et en 2017 il y aura aussi des négociations plus difficiles, a-t-il indiqué.