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Imed Hammami: Nous considérons le bilan d'Essid positif

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Imed Hammami porte parole d’Ennahdha est l’invité de Midi-Show aujourd’hui lundi 18 juillet 2016. Hammami a évoqué les résultats du Conseil de la Choura qui a eu lieu durant la fin de la semaine écoulée.

 



Il a parlé de la composition du nouveau bureau exécutif et des changements qui ont eu lieu au niveau des postes directifs et du secrétariat général. L'invité de Midi-Show explique dans ce cadre, que la présence de six femmes (dont une femme non voilée) et le fait que certains aient des postes clés comme Zied Laadhari alors que d’autres comme Dilou, Mekki ou Atig, n’aient plus de postes reflète la nouvelle vision adoptée par le mouvement.

« Il y’a eu un changement de 80% au niveau des tâches. Et un changement de 50 % des personnes. L’important c’est qu’il y ait une harmonie. Et à présent nous sommes un parti ouvert sur toutes les catégories sociales, on veut appuyer la structure présidée par Zied Laadhari qui est jeune et compétent. Ceci reflète notre nouvelle vision qui ne pourrait que servir le pays. On ne doit pas se limiter aux visages connus. Les jeunes doivent être encouragés et sentir qu’ils peuvent accéder aux postes de pouvoir ».



Ennahdha doit s’ouvrir davantage

 


Le parti était plus fermé, explique-t-il, et Ennahdha a fait des efforts pour s’ouvrir et ceci se transforme d’idée en stratégie et en véritable politique. "Le côté réserviste notamment contre les femmes non voilées, contre certaines zones du pays qu’on ne connaissait pas fait désormais partie du passé. Cette ouverture est à appuyer et on a eu des répondants positifs mais il faut plus de travail » dit-il.
Et d’ajouter « Plusieurs tunisiens ne nous connaissent pas et on ne les connait pas non plus. Il est temps que ça change. De plus, les conditions d’adhésion, durant la période avant-congrès comprenaient plusieurs filtres. Aujourd’hui, ce sera différent. On a appris de nos erreurs, on se corrige et c’est pour le bien de tous. On veut que le parti soit représenté par toutes les catégories tunisiennes », explique-t-il.
Pour ce qui est du bureau exécutif, Hammami ajoute qu’une équipe de 26 personnes a été formée, sauf que deux parmi les membres n’ont pas été retenus. Aujourd’hui, ajoute-t-il, il reste 4 sièges vacants : celui qui s’occupe des Jeunes, des étudiants, des relations étrangères et des élections. Les messages à véhiculer c’est qu’on ne penhse pas que les anciens noms ont été contre la direction moderne et pas contre la division entre la prêche et le politique".

 


Je considère que le bilan du gouvernement Essid est positif

 


Hammami a par ailleurs jugé que le passage d’Essid par le parlement confirme son sérieux et son patriotisme. « Essid veut montrer son bilan au peuple et veut proposer des conseils. C’est un pas positif. Ceci est également une preuve qu’aujourd’hui, en Tunisie, la passation pacifique au pouvoir est d’ores et déjà de mise. Selon ma lecture personnelle de l’allocution du chef du gouvernement, l’on va plutôt opter pour l’article 98 qui implique une démission devant le parlement. Ainsi la Tunisie gagnera au moins un mois. Ceci dit, nous autres à Ennahdha considérons qu’Essid et tout son gouvernement ont bien fait leur travail. Sauf qu’il est temps pour un renouvellement ».

 


Portrait-robot du gouvernement vu par Ennahdha

 


« Nous estimons qu’il faut un gouvernement politique qui soit soutenu par la plus large assise politique possible. Nonobstant, nous aspirons aussi à ce que le gouvernement soit formé par des gens compétents, rigoureux et qui se conforment au document du programme signé. Mais ce qui compte par-dessus tout, c’est que, peu importe le nom ou qui le désigne, le chef du gouvernement doit avoir plus d’audace pour prendre des décisions. Nous préférons par ailleurs que les ministères de gouvernance soient gérés par des ministres neutres et que les autres ministres soient politisés. Il faut également que chaque ministre ait un portefeuille clair pour pouvoir lui demander des comptes.  La vision globale sera retenue puis discutée et les retouches auront lieu en cours de route ».


Pour ce qui est du chef du gouvernement, Hammami dit qu’Ennahdha n’a aucun veto contre quiconque et qu’elle n’a pas de réserves contre les désignations. « Si Nidaa, premier parti élu, veut désigner quelqu’un au poste du chef de gouvernement, nous n’y voyons aucun inconvénient.  Et si c’est le président ou l’UGTT qui veulent nommer quelqu’un, nous n’y voyons pas non plus d’inconvénients. Ce qui importe c’est qu’on nomme un homme courageux, audacieux et compétent. Pour ce qui est de l’équipe gouvernementale, nous pensons qu’il ne faut pas qu’il y ait des ministres qui servent l’intérêt de leurs partis ou qui aient leurs propres agendas. Et Ennahdha sera sûrement représenté.