languageالعربية

Voilà pourquoi la société civile est contre la loi électorale

This browser does not support the video element.

Des représentants de la société civile, à savoir : Moez Bouraoui, président de l’Organisation « ATIDE », Amine Halouani, vice-président du réseau « Mourakiboune» et Moez Attia, président Mouvement citoyen  « Kolna Tounes" étaient les invités de Midi-Show aujourd’hui, lundi 30 mai 2016.

La veille de la présentation à l’ARP, de la loi électorale relative aux élections municipales, les invités de Boubaker Ben Akeicha ont manifesté leur désapprobation de cette loi.

 

 

Du sur-mesure


En effet, Moez Bouraoui dit que la loi semble être faite sur-mesure pour que les partis les plus forts aient la présidence des municipalités.

« Je n'exprime pas ma désapprobation de façon arbitraire ! Nous avons fait une étude qui prouve que les élections ne serviront que les deux grands partis c’est-à-dire Ennahdha et Nidaa.

Et je dois expliquer que même s’il s’agit de la même méthode utilisée pour les élections législatives, une différence de fond est de mise.  En 2014, on n’avait pas encore de carte géopolitique claire. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui!

Le mode de scrutin dans le projet de loi relatif aux élections municipales favorise les partis majoritaires, puisque celui qui a le plus de voix est automatiquement désigné président de la municipalité. Donc le nombre de voix qu’on remporte importe peu».

 

Les alternatives


De son côté Amine Halouani dit être d’accord à 100% avec la thèse de Bouraoui. « La lecture de la loi ne sert que les grands partis, c'est un fait! Plus encore, il existe un double  problème, parce que si une personne en tête de liste obtient 20% des sièges, et les 80% sont dispersés entre plusieurs autres partis, le président, élu automatiquement, ne saura pas maitriser sa municipalité!

Nous avons proposé un conseil municipal élu, il s’agit d’une porte de sortie ! Après 15 jours des résultats, les membres se réunissent et votent pour un président. Autrement, à quoi bon de voter si l’on connait le résultat d’avance !


Moez Attia a quant à lui dit qu’il existe également une autre porte de sortie : celle où l’on peut opter pour des élections en deux tours. « Ainsi, le président de la municipalité sera élu et aura plus de chance d'être approuvé », dit-il.

 

Le droits des sécuritaires et militaires



Les invités ont également dit qu’ils appréhendent qu’il n’y ait pas de gens qui présentent leurs candidatures ! D’autant plus que les élections ne seront financées mais remboursées par l’Etat.


Ils ont également abordé le droit des sécuritaires (police, garde nationale, douane, militaires) au vote. "Pourquoi les juges ont-ils le droit de voter et pas les sécuritaires ? Il s’agit de citoyens qui ont des droits comme les autres", disent-ils.