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Fermeture du détroit d’Ormuz: Une perspective néfaste pour la Tunisie

L'économiste Ridha Chkoundali est revenu, dans Midi Show de ce lundi, sur les répercussions économiques de la fermeture du détroit d’Ormuz sur les échanges commerciaux internationaux.

Il a expliqué que les menaces de Téhéran de fermer le détroit sont une réponse aux attaques américaines ayant visé ses installations nucléaires et qu'elles s’inscrivent dans le cadre d’une escalade des tensions militaires entre l’Iran et les États-Unis.

Chkoundali a précisé que les scénarios possibles dépendent des résultats de la guerre et de la capacité de l’Iran à infliger à l’entité sioniste des pertes qu’elle ne pourrait supporter, estimant qu’il est possible que cela pousse Israël à mettre fin à la guerre et à entamer des négociations avec Téhéran.

"L’Iran pourrait réagir en frappant des bases militaires américaines dans la région ou en mettant à exécution ses menaces de fermer le détroit d’Ormuz, qui est l’un des principaux passages mondiaux pour le transport du pétrole brut (...) Environ 20 % du pétrole et du gaz naturel mondiaux y transitent. Ce détroit est considéré comme l’un des points stratégiques les plus importants au monde, en raison de son impact direct sur les marchés mondiaux de l’énergie", a-t-il expliqué.

L'invité de Midi Show a estimé que les prix du pétrole connaîtraient une flambée spectaculaire, en cas de réelle fermeture du détroit d'Ormuz et que les compagnies d'assurance exigeraient des coûts très élevés pour couvrir les risques, en cas de changement d'itinéraire.

Ridha Chkoundali a, également, abordé l’impact de la fermeture du détroit d’Ormuz sur la Tunisie, affirmant qu’une récession économique surviendrait, en raison des perturbations dans l’approvisionnement et de l’inflation, causées par la hausse des prix mondiaux du pétrole; ce qui se répercutera sur tous les pays importateurs.

"Dans cette éventualité, le taux de croissance économique fixé par la Tunisie à 3,2% ne pourra pas être atteint, ce qui impactera les ressources fiscales de l’État (...)", a-t-il indiqué. Et d'ajouter que la politique d’autosuffisance sera menacée et l’inflation poussera la Banque centrale à relever de nouveau le taux directeur pour lutter contre cette inflation.

Il a aussi estimé que le déficit commercial repartira, également, à la hausse, ce qui menacera la valeur du dinar tunisien face aux devises étrangères.