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Moustiques : agir autrement face à un budget restreint?

Hamdi Hached, ingénieur en environnement et expert en climat, a déclaré dans l’émission Midi Show de ce mardi 6 mai 2025, que Sebkhet Sijoumi représente une sécurité pour les zones qui l'entourent, dans le contexte des changements climatiques, en régulant les températures et en protégeant contre les inondations. «C’est un climatiseur naturel pour la région», a-t-il affirmé, soulignant son rôle écologique majeur.

Il a ajouté : «De nombreux programmes ont été mis en place pour transformer la sebkha en zone verte, en parc et en espace écologique. Cependant, la ceinture urbaine et la forte densité de population autour d’elle l’ont fragilisée et ont anéanti les projets visant à améliorer sa situation environnementale».

Il a révélé que la Sebkhet Sijoumi a perdu une grande partie de sa valeur écologique, à cause des eaux usées, des agressions quasi quotidiennes, des incendies qui empoisonnent le sol et l’air, ainsi que du dépôt sauvage de déchets de construction. Toutefois, il reste possible de remédier à la situation, si l'on adopte une approche tripartite, impliquant la Société civile ainsi que les secteurs public et privé, afin de la réhabiliter et de la protéger.

Concernant la crise des moustiques, l’expert climatique a précisé que le problème ne réside pas dans le calendrier de traitement, généralement prévu en avril et mai, mais dans le fait que le budget alloué ne couvre que 40% des zones d’intervention.

Il estime, par ailleurs, que les moustiques font partie intégrante de l’écosystème et que leur traitement par des pesticides devient à long terme une intervention désordonnée. "Il est donc impératif de trouver des solutions alternatives, comme l’élevage de petits poissons se nourrissant de moustiques pour limiter leur prolifération, car les pesticides finissent par contaminer l’eau, l’air et à terme, les fruits et les légumes.