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Imène Gzara: Le ministère public n'est plus entre les mains d'Ennahdha

Lors de son intervention dans Midi Show, ce jeudi 8 février 2024, maître Imène Gzara, membre du collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a affirmé que "l'appareil secret du mouvement Ennahdha" était la seule structure responsable de l'assassinat de Belaïd.

Elle a, dans ce sens, accusé le président de ce parti (Rached Ghannouchi), en personne, d'être derrière l'opération, le considérant comme "le chef de l'appareil secret, dont les membres ne pouvaivent agir sans qu'il ne soit au courant"

Gzara a estimé aussi que "cet appareil ďEnnahdha a planifié l'assassinat, tandis que le groupe Ansar Achariâ'  l'a exécuté", ajoutant que "des sécuritaires et des parties du secteur judiciaire ont été impliqués, à différents niveaux dans cette affaire".

Dans ce contexte, l'invitée de Midi Show a affirmé que le ministère public s'est désormais "libéré de la mainmise du mouvement Ennahdha".

L'invitée de Midi Show a, d'un autre côté, indiqué que le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, refuse de comparaître devant la justice dans l'affaire de l'appareil secret. "N'avez-vous pas affirmé que cette structure n'existe pas ? N'avez-vous pas dit que vous n'avez aucun lien avec Mustafa Khedher... ? Mais voilà que les communications entre vous, Khedher et le vice-président du mouvement sont prouvées maintenant. Prenez position et défendez-vous avec des arguments, innocentez-vous devant l'histoire !", s'est-elle écriée, en s'adressant à Rached Ghannouchi.
 

Et d'ajouter à son intention : "Nous vous avons affronté, alors que vous étiez au pouvoir, puissant, contrôlant le ministère public, avec des bras sécuritaires et médiatiques. Aujourd'hui, nous nous tairons et nous nous contenterons de la bataille procédurale. Affrontez-nous devant la justice avec des arguments".
 

L'avocate a poursuivi en assénant que la protection "ultérieure" dans cette affaire s'est matérialisée, à travers le conseiller de Ali Laâraïedh, Tahar Bouhjar, qui avait connaissance de l'assassinat de Chokri Belaïd qui se tramait et qui n'a rien entrepris pour l'empêcher. "D'autres anciens cadres du ministère de l'Intérieur étaient également au courant", a-t-elle affirmé.

En ce qui concerne l'opération de "surveillance et d'infiltration", la Cour d'appel a définitivement établi que les personnes concernées sont Mustafa Khedher, Kamal Alifi et Hichem Cherabi, selon l'avocate.


Dans ce contexte, cette dernière a déclaré que Mustafa Khedher est toujours introuvable, bien qu'il soit impliqué dans plusieurs affaires et fasse ľobjet ďun mandat d'arrêt pou une condamnation à une peine de prison d'un an. Elle a ajouté "Il est impliqué dans au moins une des intrigues de ľappareil secret."

Imène Gzara a, par ailleurs, révélé que bientôt, débuteront les interrogatoires et les audiences de l'affaire Fathi Dammak, affirmant que les chefs d'accusation sont définitivement établis, selon lesquels l'entente a été formée en 2012,n et ses résultats se sont concrétisés par l'assassinat du martyr Chokri Belaïd.


L'arme du crime... introuvable !

L'invitée de "Midi Show" a, également, indiqué que l'arme utilisée dans l'assassinat n'a pas encore été retrouvée et que de nombreuses enquêtes sont en cours, à cet égard, précisant l'importance de découvrir la vérité sur les armes utilisées dans les assassinats. "Trois accusés ont révélé des lieux où sont dissimulées ces armes, mais leurs aveux se sont avérés être des subterfuges", a-t-elle conclu.