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Abdelmajid Belaïd:Le 25 juillet a ravivé l'espoir de révéler la vérité

Abdelmajid Belaïd, frère du martyr Chokri Belaïd, a souligné, lors de son intervention téléphonique dans l'émission Midi Show, ce mardi 6 février 2024, les désormais professionnalisme et sérieux manifestes dans le traitement du dossier de l'assassinat de son frère.

Il a exprimé que la date du 25 juillet a renouvelé l'espoir de révéler la vérité sur l'assassinat des deux martyrs, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Il a ajouté : "Auparavant, notre confiance en la justice était ébranlée, car le dossier avait été délibérément manipulé et morcelé."

L'intervenant a rappelé, dans ce contexte, la réunion du président de la République, Kais Saïed avec la ministre de la Justice, Leïla Jaffel, spécialement pour discuter de ce dossier et insister sur l'impératif de prendre des décisions à ce sujet. "Cela a reflété une véritable volonté de mettre fin à la manipulation des deux affaires", a-t-il dit.

Et de poursuivre : "Le sérieux dans le traitement de ce dossier faisait défaut, tout au long des années précédentes. Si le processus judiciaire actuel continue avec le même sérieux, il est certain que cette partie du dossier sera close et les responsables, porteurs de responsabilités pénales, seront jugés équitablement, en attendant l'examen de l'affaire Mohamed Brahmi".

Abdelmajid Belaïdd a, par ailleurs, affirmé que la présence des médias aujourd'hui est une preuve majeure de la transparence du procès, estimant que l'audience pourrait beaucoup s'étirer, étant donné qu'il s'agit du premier jour d'audition des accusés qui sont entre 23 et 25.

Il a, également, souligné que la voix du collectif de défense des deux martyrs a toujours été puissante et a joué son rôle déterminant dans l'affaire, malgré les obstacles et l'absence de volonté politique et de sérieux dans le traitement de ce dossier.

Onze ans se sont écoulés depuis l'assassinat de Chokri Belaïd, commémoré ce mardi 6 février 2024. Cependant, le dossier de l'enquête sur l'assassinat de Belaïd, l'ancien secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unionistes "Al-Watad" et l'un des fondateurs du Front Populaire, n'a pas connu une véritable implication de la part des gouvernements qui se sont succédé au pouvoir, depuis le meurtre, le 6 février 2013, du martyr, devant chez lui; un meurtre qui sera le premier assassinat politique en Tunisie post-indépendance