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Snoussi : Le pouvoir ne veut pas discuter des problèmes des médias

Hichem Snoussi, membre de la a Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), a déclaré, ce vendredi 2 juin, dans Midi Show, que le Conseil de la Haica et le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) ont décidé de créer une cellule de crise, dont la vocation essentielle est de suivre l'évolution du paysage médiatique et de répondre aux aspirations et aux préoccupations des journalistes.

"L'autorité exécutive ne veut pas discuter des problèmes du secteur et les correspondances et les propositions qui lui sont envoyées, sont complètement ignorées (...) En fait, depuis la promulgation du décret 54, l'exercice du pouvoir exécutif est devenu porteur de nombreux indicateurs négatifs, notamment avec les nominations successives à la tête des institutions médiatiques publiques, qui ouvrent la voie au retour des médias d'Etat", a-t-il expliqué.

Et d'ajouter: "La cellule de crise a une tâche fondamentale; celle d'ouvrir un espace de contact et de dialogue avec tous les acteurs du secteur des médias et de laisser la porte ouverte à la communication avec le pouvoir exécutif".

D'autre part, Hichem Snoussi a estimé qu'au cours des 10 dernières années, le dossier des médias a été instrumentalisé, notamment par certains partis politiques, comme Ennahdha et Nidaa Tounes.

"Ils avaient, d'ailleurs, refusé de voter une loi qui aurait permis la mise en place d'un comité d'ajustement", a-t-il dit.

Et de préciser que des propriétaires d'établissements médiatiques ont contribué, ces dernières années, à la détérioration de la situation du journaliste en Tunisie, financièrement et professionnellement, affirmant que le gouvernement devrait clarifier sa perception de l'avenir des médias en Tunisie.