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Saïed et la situation en Tunisie vus par des journalistes...

Les journalistes Assia Atrous, Tarak Amara et Walid Mejri étaient les invités de Midi Show, ce lundi 21 février 2022, pour revenir sur la situation politique, économique et diplomatique en Tunisie.  

A Bruxelles Saïed essayait de répondre à sa manière..

La journaliste du quotidien Assabah, Assia Atrous, a rappelé que le déplacement du président de la République, Kais Saïed, à Bruxelles a été annoncé, quelques heures avant le voyage et qu'on ne sait pas exactement qui était avec lui.

"On ne sait pas si l'ambassadeur tunisien l'a accompagné où non. Certains disent qu'il est positif au coronavirus et d'autres prétendent qu'il y a un différend entre lui et le ministre des Affaires étrangères", a-t-elle déclaré.

Assia Atrous a , toutefois, considéré qu'à travers son discours à Bruxelles, le président de la République avait essayé de dire qu'il n'était pas isolé, soulignant que le chef de L’État s'est entretenu avec plusieurs de ses homologues.

"Saïed essayait de répondre à sa manière", a-t-elle noté.

Elle a, par ailleurs, indiqué que le chef de l’État ne communique pas, comme il se doit, avec les médias.

"Il a inventé une nouvelle manière de communication et ce, à travers ses vidéos publiées sur la page Facebook de la République", a-t-elle estimé.

Atrous a, dans ce contexte, appelé Saïed à désigner une équipe de journalistes qui sera chargée de la communication de la Présidence

Une personne ne peut pas décider de l'avenir du pays

Tarak Amara, journaliste à Reuters, s'est demandé si le président de la République va toujours continuer "sa campagne explicative".

"Je pense qu'il est temps pour le chef de l’État de se réunir avec des parties prenantes en Tunisie pour parler des projets et des investissements", a-t-il déclaré, soulignant que les partenaires de la Tunisie ne sont pas satisfaits de ce qui se passe actuellement, bien qu'ils aient été pour les mesures du 25 juillet.

"Une seule personne ne peut pas décider de l'avenir du pays", a-t-il ajouté.

Sur un autre plan, Amara a indiqué que le pays est au bord de la faillite et qu'il n'a pas d'autres choix que le recours au Fonds monétaire international (FMI).

"Ce dernier veut l'accord de l'UGTT, concernant le programme des réformes et veut aussi un consensus politique, avec une feuille de route", a-t-il rappelé.

Saïed a essayé de se rattraper..

Le journaliste à Alqatiba, Walid Mejri, a estimé que le président de la République a essayé de se rattraper sur la scène politique internationale.

Il a, dans ce contexte, fait savoir qu'il n'est pas optimiste de ce qui va arriver.
 
Mejri a, par ailleurs, annoncé qu'une enquête sera bientôt publiée, concernant plusieurs personnalités publiques tunisiennes qui ont fait sortir leur argent en Suisse

"Il y a même des candidats à la présidentielle de 2019 qui possèdent des comptes bancaires illégaux dans une banque en Suisse", a-t-il affirmé.

Dorsaf Lâameri