languageالعربية

Un rhinocéros s'est inscrit sur Tinder pour sauver son espèce

Un rhinocéros blanc du Nord vient d'être inscrit sur Tinder  par la réserve kenyanne OI Pejeta Conservancy. Il s'agit de récolter des fonds pour sauver l'espèce...

La corne, c’est tendance. Agé de 42 ans, 1.82 mètre pour 2.3 tonnes, le candidat parfait pour une histoire romantique vient de s’inscrire sur Tinder. Dans une campagne lancée le 25 avril, le site de rencontre s’est associé à la réserve kenyanne Ol Pejeta Concervancy afin d’aider Sudan, le dernier rhinocéros blanc du Nord mâle, à trouver une conjointe.

Dernier espoir de conserver l’espèce, l’animal vit dans la réserve avec deux femelles. Menacé par les braconniers friands de cornes de rhinocéros, Sudan est également accompagné ou qu’il aille par des gardes armés. Malgré de nombreuses tentatives, Sudan s’est montré incapable de féconder les femelles à cause de son âge et d’une quantité moindre de spermatozoïdes. L’espoir de le voir devenir papa est en fait si mince que la réserve, associée à Tinder, a publié un profil qui peut-être vu par n’importe qui swipant à droite.

« Il n’y en a pas un autre comme moi. » dit l’annonce « Sérieusement, je suis le dernier rhinocéros blanc du Nord mâle sur la planète Terre. Je ne veux pas être trop direct, mais le destin de mon espèce dépend littéralement de moi. Je gère bien la pression. J’aime manger de l’herbe et chiller dans la boue. Pas de problèmes. » Bien entendu, l’annonce n’est pas réellement destinée à trouver quelqu’un de prêt à s’accoupler avec le mammifère mais plutôt à lever 9 millions de dollars pour financer une fécondation in vitro de femelles rhino. A chaque swipe, l’utilisateur est ainsi encouragé à faire un don.

Les scientifiques envisagent actuellement une fécondation in vitro des deux femelles blanches du Nord mais également de femelles blanches du Sud, espèce qui compte plus de 17.000 individus. Si les chances de fécondation sont bien évidemment plus élevées avec les femelles du Sud étant donné le nombre d’animaux, les chercheurs espèrent tout de même ramener la population des rhinocéros blancs du Nord à 10 en 5 ans.

La lenteur de la reproduction de l’espèce, dont la période de gestation prend 16 à 19 mois, ainsi que le braconnage intensif pratiqué en Afrique sont les causes de la diminution du nombre de rhinocéros blanc du nord. Chaque année, des centaines de rhinos sont ainsi tués pour leurs cornes qui sont ensuite vendues illégalement et utilisées par la médecine traditionnelle chinoise. « Sauver ces rhinocéros est critique si nous voulons, un jour, les réintroduire en Afrique centrale », a affirmé Richard Vigne, PDG d’OI Pejeta Conservancy, interrogé par Mashable. « Ils ont en eux des caractéristiques génétiques uniques leur permettant de survivre dans cette région du monde. En fin de compte, le but est de réintroduire une population viable de rhinocéros blancs du Nord à l’état sauvage. »