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Ralentissement d'iPhone: Apple 'répond aux questions' des autorités

Le groupe Apple a confirmé mercredi qu'il "répondait aux questions" d'agences fédérales américaines au sujet du ralentissement volontaire de certains modèles d'iPhone et a une nouvelle fois nié les accusations "d'obsolescence programmée".

Mardi, des médias américains avaient indiqué que le ministère de la Justice et le gendarme de la Bourse, la SEC, enquêtaient sur un éventuel manquement d'Apple aux règles boursières dans cette affaire. 

"Nous avons reçu des questions de la part d'agences fédérales et nous y répondons", a indiqué Apple mercredi dans un mail envoyé à l'AFP. 

Le groupe avait reconnu en décembre brider volontairement les performances de certains anciens modèles d'iPhone dont la batterie est vieillissante pour éviter qu'ils ne s'éteignent de façon intempestive.

Apple avait introduit ce bridage dans une mise à jour de son système mobile il y a un an. 

La question est de savoir si le groupe aurait dû avertir ses usagers de façon claire des effets concrets de cette mise à jour, à savoir le ralentissement de l'appareil dans certaines situations, certains soupçonnant Apple d'avoir volontairement manqué de transparence pour inciter les consommateurs à acheter de nouveaux modèles de téléphone.

Des soupçons qui avaient relancé, notamment en France, le débat sur "l'obsolescence programmée", une accusation niée une nouvelle fois par le groupe mercredi.

"Nous n'avons et ne ferons jamais quoi que ce soit qui puisse volontairement raccourcir la durée de vie d'un produit Apple ou dégrader l'expérience utilisateur pour pousser les consommateurs à acheter un nouveau produit plus récent", a insisté le groupe, première capitalisation boursière mondiale.

Apple fait déjà l'objet d'enquêtes dans ce cadre en Italie et en France, où le parquet de Paris a ouvert le 5 janvier une enquête préliminaire pour "obsolescence programmée" et "tromperie.

Le groupe fait également l'objet de plaintes aux Etats-Unis.

Pour tenter d'atténuer la polémique, Apple a présenté ses excuses, a baissé le prix de remplacement des batteries et promis pour le printemps une nouvelle mise à jour qui laisse à l'usager le choix de ralentir ou non l'appareil lorsque la batterie donne des signes de faiblesse.

Apple, qui doit publier jeudi ses résultats trimestriels, est aussi sous pression depuis plusieurs jours, en raison de spéculations sur de mauvaises ventes de son dernier modèle, le luxueux iPhone X, en vente depuis début novembre.