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Ennaïfer: La Tunisie honorera ses engagements même sans le FMI

Le groupe des Sept, réuni au Japon a exhorté la Tunisie à trouver un accord avec le Fonds monétaire international.

Le G7 a réaffirmé l'importance d'accompagner la Tunisie dans la mise en œuvre des réformes nécessaires et de l'encourager à s'engager davantage sur la voie de la restructuration économique, afin de mériter le soutien du FMI et de la communauté internationale.

Pour commenter cet appel, l’analyste financier, Bassem Ennaïfer, a expliqué, ce lundi, lors de son passage dans Mosaïque +, qu’il n’y a pas de désaccord entre le FMI et la Tunisie. D’ailleurs, un accord au niveau des experts a été trouvé, a-t-il rappelé.

Il a ajouté que la position de l’Etat tunisien s’est clarifiée quant à ces réformes douloureuses et qu'en même temps, les citoyens ne sont pas prêts à accepter cet ensemble de mesures qui auront un impact sur la vie de tous les jours, surtout au niveau du planning d’application.

Les responsables du FMI ont assuré  que le gouvernement tunisien n’a pas demandé de réviser le planning d’application des réformes. Pourtant, le président Kais Saïed a confirmé à Monastir au mois d’avril dernier que la Tunisie n’est pas prête à signer un accord avec le FMI, tant que les réformes ne prennent pas en considération le facteur social.

Ennaïfer a noté que le G7 a renvoyé la balle dans le terrain de la Tunisie. "Le dossier tunisien est important, surtout pour l’Italie qui souffre des vagues de migration irrégulière. Une instabilité financière engendrera sûrement davantage de vagues migratoires vers l’Italie. Les efforts de la Cheffe du gouvernement italien n’ont pas donné de résultats positifs. La position officielle tunisienne est claire, puisqu’elle réclame une souplesse dans les mesures", a-t-il notifié.

L’analyste a, en outre, estimé que "la Tunisie est capable d’honorer tous ses engagements en 2023, même sans le crédit du FMI. Ce crédit ne fera que redonner confiance aux investisseurs étrangers. Sans cette aide il y aura plus de pression sur les réserves en devises. Il va aussi permettre de garder la notation de la Tunisie dans un niveau acceptable… L’impact de l’absence de l’aide du FMI sera aussi palpable dans la balance générale des paiements qui sera plus déficitaire", a expliqué Ennaïfer.