languageالعربية

Les ''Rançongiciels''...ça rapporte

Quelque 590 millions de dollars de rançons, liées à des attaques dites au rançongiciel, ont été signalés au premier semestre de 2031, par les établissements financiers opérant aux Etats-Unis, selon un rapport publié, hier vendredi, par le département américain du Trésor.

D'après le gouvernement américain, ce chiffre est supérieur de 42% au montant signalé pour toute l'année 2020, ce qui illustre l'accélération de ce type d'attaques, ces derniers mois. A elle seule, cette somme représente près de 60% du total signalé sur les dix années précédentes, entre 2011 et 2020.

Et il existe de fortes raisons de croire que le véritable coût pourrait se chiffrer en milliards de dollars.

Ces données, qui portent sur 635 signalements distincts, ont été compilées par le réseau de lutte contre la criminalité financière (FinCEN), qui dépend du département du Trésor. Il précise qu'elles ne portent pas forcément sur des rançons versées durant les six premiers mois de 2021, certaines pouvant être plus anciennes.

Le total des sommes effectivement versées, à titre de rançon durant le premier semestre, se monte à 398 millions de dollars, réparties en 458 opérations différentes, toujours selon le FinCEN.

Une attaque au rançongiciel consiste pour des pirates à s'introduire dans le réseau informatique d'une entité, puis à en verrouiller les données. Les auteurs demandent ensuite aux responsables de cette entreprise, organisation ou administration, de verser une rançon, le plus souvent sous forme de cryptomonnaies, en échange du déverrouillage.

Selon le département du Trésor, les enquêteurs ont découvert plus de 150 porte-feuilles en ligne de cryptomonnaies, et en les analysant, ils ont mis à jour plus de 5,2 milliards de dollars de transactions, potentiellement liées à des paiements de rançongiciels. 

Les entreprises et les institutions font face à une importante pression pour payer, oafin de voir leurs données déverrouillées, mais aussi pour que l'attaque ne parvienne pas aux oreilles des clients ou des autorités, ces dernières lançant régulièrement de stricts avertissements contre le fait de donner de l'argent aux criminels.

(AFP)