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Manser: Négliger la crise économique et sociale coûtera très cher

Adnen Manser, historien et activiste politique, a assuré, ce mardi, lors de son passage dans Midi Show, qu’il est encore très tôt pour dire qu’il y a des signes d’un dialogue. 

"Nous ne savons pas qui participera à ce dialogue, ni la conception du chef de l’Etat de ce dialogue", a-t-il précisé.  

L'invité a expliqué que les réclamations du peuple durant la révolution ne sont pas uniquement politiques. "Sauver les institutions n’est que la partie émergente de l’iceberg. Il y a une classe politique isolée des problèmes sociaux du pays. Elle est submergée par les conflits de pouvoir. L’accord entre les trois présidents, ne  permettra de résoudre que les problèmes politiques. La crise sociale et économique reste sans solution. Les orientations de la classe politique prouvent qu’il y a une méconnaissance  des vrais problèmes de la société tunisienne. Pour le moment, les Tunisiens sont abandonnés à leur propre sort".
 

Manser a expliqué que même avec des élections anticipées, le problème reste le même. "Nous sommes dans une démocratie de vitrine dans laquelle la classe politique ne cesse de parler d’une transition démocratique. La question sociale et économique est presque absente des discours. L’absence d’une réelle égalité des chances et l’augmentation des dépassements montrent qu’il y a une grande différence entre les attentes du peuple et les objectifs de la classe politique", a-t-il dit.

Par ailleurs, Manser a estimé la mission des responsables dans un Etat est de s’occuper des grands dossiers mais l’impuissance de fixer les priorités aggrave les problèmes… "Nous n’avons pas de responsables qui présentent des théories économiques claires et capables de sortir le pays du gouffre. Le fait de ne pas donner d’importance à la crise sociale et économique coûtera très cher par la suite".