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Affaire Nama Tounes: Audition de Hamadi Jebali

Le juge d’instruction au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a auditionné, ce mardi 1er novembre 2022, l’ancien Chef du gouvernement et ex-secrétaire général du mouvement Ennahdha, Hamadi Jebali, dans l’affaire, connue médiatiquement par le dossier de l’Association caritative «Nama Tounes».

A l'issue de l'audition qui a duré environ six heures, le juge d’instruction a décidé de maintenir Jebali en état de liberté, a fait savoir à l’agence TAP, le membre du collectif de défense, Me Mokhtar Jemaï.

L’avocat a considéré que l’audition de son client n’a pas apporté du nouveau, évoquant les éléments du dossier de cette affaire. Il a ainsi estimé que le fait que le juge d’instruction n’ait pris aucune nouvelle mesure, prouve que le dossier est vide de toute preuve, a-t-il estimé.

Il a ajouté que son client a comparu, ce mardi, pour être entendu dans le dossier de l’affaire de l’Association caritative «Nama Tounes», selon la loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent. Cette audition a été reportée à deux reprises, d'abord parce que son client avait subi une opération chirurgicale et ensuite en réponse à la demande de sa défense.

La porte-parole du ministère de l’Intérieur, Fadhila Khelifi, avait pour sa part noté, le 24 juin dernier, qu’il existe des suspicions d’opérations financières douteuses menées par l’Association «Nama tounes», en plus de la découverte de flux financiers importants qui ne correspondent pas à l’activité déclarée.

Pour rappel, l’affaire remonte au 23 juin dernier, lorsqu’une brigade sécuritaire a procédé à l’arrestation de l’ancien Chef du gouvernement à Khezama Est (gouvernorat de Sousse), sur ordre du ministère public au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorismme qui a autorisé l’Unité centrale de lutte contre le terrorisme de Bouchoucha (Tunis) de détenir le concerné pour des suspicions de blanchiment d’argent, impliquant des membres de l’Association en question. Jebali a été libéré le 27 juin 2022.

Le dossier a rejailli sur plusieurs autres personnalités, à l’instar du chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi qui a été auditionné en juillet dernier, son fils Mouadh et son gendre, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem.