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La justice de nouveau dans le viseur de Saïed

Kais Saïed, président de la République, a reçu, ce lundi 24 janvier 2022, Najla Bouden, cheffe du gouvernement, Leïla Jaffel, ministre de la Justice, Imed Memmiche, ministre de la Défense et Taoufik Charfeddine, ministre de l’Intérieur.

La réunion a été l’occasion pour parler de la situation de la justice, surtout en ce qui concerne la lenteur des procédures et le fait que plusieurs personnes échappent ainsi aux poursuites, alors que rendre des comptes une réclamation du peuple, depuis plus de dix ans.

Le chef de l'Etat a rappelé qu'un grand nombre de dossiers ont été transférés aux tribunaux, mais ils n'ont pas été examinés. Au même moment, des annonces sont faites à propos d’autres affaires qui n’ont rien à voir avec les réclamations du peuple, juste pour montrer que la justice fonctionne d’une façon normale.

Le président de la République a, par ailleurs, assuré que la justice ne peut pas se substituer au législateur et qu’il faut assainir le secteur des magistrats qui sont impliqués dans nombre de dossiers.

Saïed a insisté, à cette occasion, sur le fait que tous les citoyens sont égaux en droits et devoirs. "La fortune ou les relations ne doivent pas être un prétexte pour échapper à la justice et la loi doit être appliquée à tous", a-t-il ajouté.

Pour le président de la République, la justice est un des plus importants services publics au sein de l’Etat. "La magistrature est une profession qui doit être à l'écart des influences de l’argent et des liens familiaux. Les juges intègres sont appelés à jouer leur rôle historique, en se référant à la loi et à leur conscience", a-t-il relevé.

Saïed a noté, à la fin de son intervention, que certains se cachent derrière les procédures et des règles juridiques qui ont été taillées sur mesure, afin que la justice ne joue pas son rôle convenablement. Et d'ajouter qu'il est déplorable de poursuivre certains petits larcins avec célérité, alors que ceux qui ont spolié le peuple, bénéficient de la liberté et sont au-dessus des poursuites.

"L’injustice mène à l’anarchie", a noté le président de la République.